

Une enquête préliminaire a été ouverte fin novembre pour abus sexuels sur personne vulnérable en raison d’un signalement du diocèse de Paris visant l’ancien archevêque de Paris Michel Aupetit, selon des informations publiées par BFM-TV et vérifiées. Le monde, mardi 3 janvier, par le parquet de Paris. L’enquête a été confiée à la brigade de répression des crimes contre les personnes.
Selon BFM-TV, l’ancien archevêque entretiendrait une relation amoureuse avec une personne vulnérable sous la protection du tribunal. Selon une source proche du dossier,“échange d’emails” entre une religieuse et celle-ci, dont le consentement doit être vérifié par rapport à sa santé mentale.
“Nous n’avons absolument aucune connaissance de la plainte, nous ne pouvons donc donner aucune indication à ce sujet”, l’avocat de M. Aupetit, Jean Reinhart, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP). Contacté, le diocèse de Paris n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.
Contre l’avortement et le mariage homosexuel
En novembre 2021, M. Aupetit a présenté sa lettre de démission au pape François – qu’il a ensuite acceptée – après avoir été accusé, dans la presse, d’avoir une relation intime avec une femme, ce qu’il a complètement nié. M. Aupetit, 71 ans, l’a eu en 2012 “Un comportement mystérieux et une personne très présente face à lui”, puis accepté le diocèse. Il ne s’agissait pas “pas une relation amoureuse” ni d’un “relations sexuelles”avait-il assuré à l’AFP du diocèse, ajoutant que l’archevêque “il a ouvert sa direction à ce moment-là”.
Ce dernier a également été interpellé pour sa gestion du personnel dans le diocèse. Entré tardivement dans le sacerdoce – il a été ordonné à 44 ans après avoir pratiqué la médecine pendant onze ans – qui rêvait de “prêtre de campagne” il est finalement promu à la tête du diocèse le plus urbain le 7 décembre 2017. un diocèse à part entière, celui de Nanterre, depuis plus de trois ans.
M. Aupetit, qui a dû présider l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019, est connu pour ses positions conservatrices sur la famille et les valeurs – il a souvent soutenu “marche pour la vie” préjugé contre l’avortement volontaire. En 2013, il apparaît dans la chronique La Manif pour tous contre la loi Taubira pour ouvrir le mariage aux couples de même sexe.
Huit anciens évêques face à la justice civile ou ecclésiastique
Plusieurs évêques à la retraite ont fait l’objet de signalements ces derniers mois. L’ancien évêque de Créteil Michel Santier a été sanctionné par le Vatican pour des actes de voyeurisme commis lors des confessions de deux adultes dans les années 1990 dans le cadre d’une formation spirituelle, un fait qu’il a reconnu. Depuis, de nouvelles victimes se sont manifestées et la première enquête de l’Eglise a été confiée à l’évêque d’Arras.
Début novembre, le cardinal Jean-Pierre Ricard, l’ancien archevêque de Bordeaux, a surpris en avouant, par un message lu par le président de l’épiscopat, que lorsqu’il était curé de Marseille depuis trente-cinq ans, un comportement. “Blâmer par une fille de 14 ans”. Le parquet du Vatican et Marseille ont ouvert une enquête préliminaire.
Au total, huit anciens évêques ont eu ou ont eu affaire à la justice civile ou à la justice ecclésiastique “pour harcèlement” (avec MM. Ricard et Santier), Eric de Moulins-Beaufort, président du diocèse, l’a annoncé en novembre.