
Lors d’un événement au Japon, François Villeroy de Galhau a déclaré que la lenteur de l’inflation dans l’océan Atlantique était “une bonne nouvelle”. Le gouverneur de la BdF s’attend à une évolution récente de l’inflation en zone euro.
La baisse de l’inflation, observée en octobre aux Etats-Unis, est “une bonne nouvelle pour tous”, s’est félicité mardi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. De nombreux signes indiquant que l’inflation aux États-Unis ralentit depuis le pic de juin « sont de bonnes nouvelles », car « les États-Unis ont été en avance » sur la tendance mondiale de l’inflation, a souligné le gouverneur dans un discours au Japon, lors d’un événement organisé par le centre des finances de Paris.
La politique de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) pour tenter de contrôler l’inflation “a eu un gros impact sur le monde entier avec le renforcement du dollar”, a-t-il également estimé. L’euro a passé une longue semaine sous la parité avec le dollar, atteignant des niveaux jamais vus depuis 2002.
De nouvelles hausses de taux sont attendues
Les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté de 7,7% en octobre par rapport à octobre 2021, selon l’indice IPC, une augmentation plus faible que la hausse de 8,2% enregistrée en septembre, et moins que prévu. C’est suffisant pour exciter les investisseurs, et le titre est monté en flèche après cette publication.
La Fed devrait bientôt réduire la vitesse à laquelle elle relève son taux directeur, principal outil de lutte contre l’inflation, a déclaré lundi sa vice-présidente Lael Brainard, soulignant toutefois que l’institution ne devait pas encore arrêter cette hausse. Il se situe dans une fourchette de 3,75 % à 4,00 %, son plus haut niveau depuis janvier 2008.
Plus de volatilité est attendue pour la zone euro
Pour la Banque centrale européenne (BCE) aussi, la remontée rapide de ses taux “ne doit pas être une habitude”, a estimé le gouverneur de la Banque de France, qui pense qu’ils devraient se poursuivre “mais de manière plus souple et peut-être lentement”, après son rendez-vous de fin 2022, prévu en décembre.
L’inflation de la zone euro a atteint un record de 10,7 % en octobre, et il faudra « des signes clairs d’un retournement de l’inflation », ce qui exclut des prix alimentaires et des matières premières plus volatils, pour stopper les hausses de taux. Le taux de la BCE est actuellement à 1,50%, là où il était négatif avant l’été.