
Le personnel aéronautique prêt à intensifier le mouvement
En début d’après-midi, place d’Italie et boulevard Vincent Auriol à Paris, les travailleurs de l’aviation, du Groupe ADP, d’Air France ou encore d’Airbus, ont fourni d’importantes forces de participants au défilé.
Accompagnée d’une voiture du Groupe ADP CGT, enveloppée de fumée de merguez, Sandrine a le sourire aux lèvres. “Nous sommes plus nombreux que la dernière fois, le 19 janvier”, s’enthousiasme un employé du service de sécurité incendie de l’Aéroport de Paris à Roissy. Il s’est dit “prêt à revenir montrer si besoin. Je suis très déterminé”. En 50, “sans long travail”il ne pense pas “Ça ne marche vraiment qu’à 64 ans et réforme Selon lui, il ne lui sera pas possible “horaires postés, nuit, 64 heures”.

A quelques mètres de là, Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT chez ADP, écrivait ses comptes : “Nous sommes venus six bus d’ADP Orly et Roissy ». Le syndicaliste estime que « le chef de l’Etat joue avec le feu avec cette réforme des retraites ». Il se remémore le soir de son élection “Emmanuel Macron a dit que le peuple n’avait pas voté pour son plan mais pour bloquer l’Assemblée nationale”. A 53 ans, il conquiert le terrain “défendre le droit à la retraite”. Il est sûr que la réforme ne passera pas, mais pour cela « Il faut maintenir l’union des partis. C’est la clé du succès ! ».
Au beau milieu de l’avenue des Gobelins, tout juste rentrée d’Osaka (Japon), Christelle Auster, présidente du Syndicat national des travailleurs de l’aviation (SNPNC) FO a préféré s’envoler pour le défilé à Paris. Chez AirFrance, “Nous ne sommes pas en grève mais nous avons choisi la mobilisation”décrit une hôtesse de l’air entre deux idéologies jouées sur une chanson rock jouée à la guitare électrique par un manifestant (un peu musicien.
Et les pilotes, personnels navigants professionnels (PNC) “Parler au ministre des Transports, Clément Baune, pour garantir le maintien de notre fonds de pension”, il dit. Drapeau à la main, le syndicaliste veut reconnaître “Spécialité : décalage horaire, rayonnements ionisants, effets sur le rythme circadien”. Jusqu’à présent, le ministre a refusé. Mais il n’abandonne pas. “Si nécessaire, nous renforcerons le mouvement”, annonce-t-il. Avec le sourire, il précise que la pétition lancée par tous les PNC a déjà récolté plus de “5000 signatures en cinq jours”.
